♦Nectar Nocturne♦ 

LA Nuit tombe de haut
L’homme abuse de son Obscurité
Il méprise son repos
Il n’a cure de son répit

L’ampoule céleste s’éteint
Sitôt rallumé par le disjoncteur de l’humanité
 Indispensable éclairage vicié
pour l’accomplissement des métamorphoses
Nectar nocturne 
butiné par les bouches du Crépuscule

Allures kafkaïennes
Silhouettes exorbitée
 
Mal-être dissimulé dans les talons des savates
Les chaussettes sont rancies de souffrance viscérale
Les pieds, cloqués par la démarche crustacée
Qu’importe !
Les joues rougissent de tentation
 Les yeux se brouillent d’obscénité

Crève-toi le regard ! Susurre le diable en cravate…
Car la nuit est longue, comme vos âmes démesurées… 

Les solitudes se décollent des peaux dans les
hammams brûlants chauffés à blanc par les désirs tenus en haleine

Que le vice est vaste ! 

Les rires éclatent
Ses échos insondables résonnent dans les coeurs truqués

Les jeux sont faux, mais ils en valent la chandelle !
murmure le croupier au clin d’oeil frauduleux, exulté
d’observer l’humaine faillite des instincts

Les Hommes n’ont plus de poing pour taper sur les
tables de leur vie

L’Aube traumatisée, supplie et s’écrie : 
C’est pour Aujourd’hui ou pour Demain !
…
Le lever du Jour est à la traîne
Il se déploie à reculons

À chaque nuit suffit sa peine !
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