♦La guerre des gangues♦
Sous les costumes de circonstances
les peaux esseulées, sales de solitude
Dehors, des saluts et des sourires
Dedans, des Au secours et des soupirs
Les corps sont beaux et parfumés
Les âmes ont mauvaise mine
Trahi par les transpirations nocturnes, le
Spleen dégouline de sueurs froides et trempe les
chemises d’une eau trouble
Les esprits se consolent par les sensations et les
vertiges des charivaris festifs et des festins
phosphorescents
Le Bonheur est flou, quand on le regarde avec des
yeux bordés de larmes !
Souffrir à la dérobée, entre deux jokers, deux jeux,
deux tours de manège…
Ô Alibis du vide inconsolable !
Les coupons sont perforés comme les poumons
dépressifs
Le mal-être s’amuse d’un oeil de marbre dans
le vacarme des euphories en faïence
La Joie de Jadis est un boulet accroché aux chevilles
déprimées
À quelle date furent-ils heureux ?
Se divertir est une prise de pouls
Le désespoir tâté est patent
Ô Nuit altérée !
Les Coeurs sont des cuves où macèrent mélancolies
et nostalgies de l’Enfance
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