Vivre ! 

Continuer, oui, ne pas se retourner. Que puis-je faire d’autre si je veux rester en vie ? Car, si les blessures me ralentissent, je ne peux abandonner ceux qui ont besoin de moi. Et puis, il reste l’espoir d’un jour meilleur... 

Vivre, puiser dans ma force intérieure cette envie de continuer. Ne pas reculer au risque de sombrer. Cette étincelle qui me maintient, j’ai peur de l’éteindre ; pour la maintenir, je me dois de regarder devant, droit devant.
On dit que le temps efface ; en fait, il met en veille certaines images. Il les ressort pour vous torturer et les range pour une prochaine fois, et ainsi de suite !
Avancer, supporter le poids de la douleur ; dans l’espoir de le décharger un jour…
 
Vivre dans l’espoir d’atterrir sur un temps nouveau, où les images destructrices n’auront pas le dernier mot. Oui, vivre et se dire que ça sera bientôt fini ! S’accrocher à cette lueur, croire en l’avenir, voilà mon attache à la vie. Va, va ma vie, laisse-toi bercer par le souffle du vent, qui emporte ton chagrin et te recharge d’un air nouveau… 

Vivre, laisser les rayons du soleil brûler la grisaille de mon âme et la réchauffer d’une promesse heureuse. Laisser la pluie tremper ma souffrance et emporter avec elle les séquelles de ma vie. Oui, vivre, et noyer le passé dans les océans de mes rêves. Les champs de roses prennent place, éloignent les derniers tourments, je ne perçois presque plus d’épines !